Un marché en voie de stabilisation après deux ans de correction
Au début de 2025, le marché immobilier français montre enfin des signes de stabilisation après deux années de corrections successives. En 2024, les volumes de transactions ont atteint un plancher historique, avec environ 775 000 ventes, un niveau comparable à celui de 2015. Cependant, depuis le dernier trimestre 2024, les ventes repartent modérément à la hausse : au premier trimestre 2025, le nombre d’actes enregistrés en France augmente d’environ +12 % sur un an, avec une hausse de +13 % en Île-de-France.
Cette reprise s’explique notamment par la diminution progressive de l’inflation, désormais autour de 2 à 3 %, qui renforce le pouvoir d’achat des ménages. Par ailleurs, les aides gouvernementales, telles que le renforcement du prêt à taux zéro (PTZ) et les subventions à la rénovation énergétique, soutiennent la demande. Néanmoins, le marché reste sensible à la conjoncture économique globale. La Banque de France met en garde contre une possible remontée des rendements obligataires (OAT), susceptible de freiner la baisse des taux immobiliers.
Volumes de transactions : premiers signes de reprise début 2025
Fin novembre 2024, le cumul des ventes sur 12 mois en France métropolitaine s’élevait à 778 000, soit une baisse annuelle de -12 %. L’année 2024 s’est achevée avec environ 775 000 ventes, en recul de 11 % par rapport à 2023. Ce volume historiquement bas rappelle le contexte de 2014-2015. En Île-de-France, la baisse a été plus marquée (-5 % sur un an), tandis que le reste de la France a moins reculé.
À l’inverse, le début 2025 montre des signes d’embellie : la FNAIM observe une hausse de +12 % des transactions au niveau national au premier trimestre, dont +13 % en Île-de-France, signe d’un redémarrage progressif de la demande.
Évolution des prix des logements : vers une stabilisation
Les prix des logements anciens ont cessé de chuter aussi nettement qu’en 2022-2023. Selon l’INSEE, au 4ᵉ trimestre 2024, les prix en France (hors Mayotte) ont été quasi stables (+0,1 % par rapport au trimestre précédent). Sur un an, la baisse s’est fortement atténuée : -2,1 % au T4 2024 contre -4,9 % l’année précédente.
Les notaires confirment cette tendance avec une quasi-stabilisation début 2025 (-0,7 % sur un an fin février). Ainsi, début 2025, les prix affichent pour la première fois depuis deux ans une tendance quasi neutre sur l’ensemble du territoire. Cette stabilisation est encourageante : la diminution de l’inflation et des conditions de crédit plus souples ont stoppé la spirale baissière.
Cependant, ces faibles corrections montrent que le marché reste très sensible aux taux d’intérêt et à la confiance des ménages ; un nouveau retournement macroéconomique pourrait inverser la tendance.
Prix de l’immobilier dans les grandes villes
Paris et Île-de-France : une résistance remarquable
À Paris, le prix moyen au mètre carré demeure très élevé, autour de 9 450 € début 2025. Les notaires du Grand Paris l’estiment à 9 480 € en janvier 2025. Les prix parisiens ont peu baissé récemment : recul d’environ -1,4 % sur un an fin février 2025, contre -7,7 % un an plus tôt.
En Île-de-France hors Paris, le prix moyen est d’environ 6 090 € par m² début 2025, en baisse modérée (-2 % sur un an). Cette stabilisation s’explique par l’amélioration des conditions de financement (taux autour de 3,2 % début 2025, contre 4,2 % fin 2023) et par une forte demande à Paris. Au premier trimestre 2025, le nombre de compromis a augmenté de +5 % dans la capitale.
Le marché parisien reste exigeant : le délai moyen de vente est encore supérieur à la moyenne nationale, et les surfaces moyennes vendues ont diminué, avec une préférence pour des logements plus petits. La rareté de l’offre neuve à Paris soutient implicitement les prix de l’ancien en centre-ville.
En somme, Paris ne connaît pas de flambée des prix ce printemps 2025 : c’est un marché d’équilibre, où l’on achète à un prix proche de celui de 2024. La poursuite de la reprise dépendra largement de l’offre disponible et de l’évolution des taux.
Vous souhaitez connaître la valeur réelle de votre bien dans le contexte actuel du marché ?
Contactez dès aujourd’hui Ludael Immobilier
Les métropoles régionales : des dynamiques contrastées
En province, les dynamiques sont plus variées. Certaines grandes villes repartent à la hausse grâce à leur attractivité démographique et économique. C’est le cas de Toulouse, où les compromis de vente ont augmenté de +25 %, avec des premiers signaux de hausse des prix.
Selon le baromètre LPI , la hausse des prix anciens concerne désormais la moitié des grandes villes françaises (plus de 100 000 habitants), notamment Annecy, Brest, Lille, Strasbourg et Toulouse. En général, 63 % des villes de province voient leurs prix d’appartements augmenter, contre seulement 34 % en Île-de-France.
Le marché des maisons progresse aussi (+6,7 % en moyenne dans les villes où il augmente), porté par la demande pour des logements plus grands et une meilleure qualité de vie.
En revanche, certains marchés locaux corrigent encore. À Lyon, le prix des appartements anciens est d’environ 4 800 €/m² début 2025, en recul de -5,3 % sur un an. Dans la métropole lyonnaise (ville + périphérie), le prix moyen est autour de 4 100 €/m², en baisse de -4,5 %. Nantes et Reims enregistrent aussi des baisses proches de -5 %. Marseille et Montpellier font face à une offre abondante, avec des prix stables ou en légère baisse, malgré leur attractivité touristique ou étudiante.
Perspectives pour 2025
Les prévisions suggèrent une reprise progressive en 2025. La FNAIM anticipe une hausse modeste des volumes (+6 % sur l’année, vers 825 000 ventes). Pour les prix, elle table sur une stabilisation au premier semestre, suivie d’une légère remontée (+1 % attendu au second semestre).
Cette perspective repose sur la poursuite de la baisse des taux d’intérêt (environ 3 % fin 2025) et sur les mesures incitatives (renforcement du PTZ, subventions pour la rénovation) prévues par les pouvoirs publics. La construction neuve restant freinée, la demande se concentre sur l’ancien, ce qui limite la baisse des prix.
Cependant, la reprise dépendra de facteurs externes tels que l’inflation, le chômage et le climat géopolitique. La Banque de France rappelle que la remontée des rendements obligataires pourrait ralentir la baisse des taux de crédit.
Conseils pratiques pour acheteurs et vendeurs
Les conditions de crédit se sont améliorées, avec des taux autour de 3,2 % en mai 2025, mais les prix dans les grandes villes restent élevés. Il est essentiel de comparer les offres de prêt (taux, durée, garanties) et de négocier activement : la marge de négociation des prix de vente (5 à 8 % selon les réseaux) reste un levier important pour maîtriser le coût total de l’acquisition.
Les primo-accédants trouveront des opportunités au printemps sur des biens « délaissés » (anciens sur le marché depuis longtemps ou nécessitant des travaux). Les investisseurs peuvent profiter de secteurs en redynamisation.
En résumé, ce printemps 2025 ouvre une période charnière où chaque transaction doit être menée avec information et stratégie. Pour bien anticiper les évolutions, il est conseillé de suivre régulièrement les baromètres officiels (Notaires, INSEE, FNAIM) et les actualités locales.
Profitez d’une estimation gratuite et personnalisée réalisée par nos experts pour vendre au meilleur prix.
👉 Demandez votre estimation gratuite maintenant ou appelez-nous au 01 81 69 89 99.
Conclusion : Le printemps 2025, moment stratégique pour l’immobilier
Le marché immobilier français est en voie de stabilisation. La forte baisse des prix semble toucher à sa fin. Paris et l’Île-de-France se distinguent par des valeurs au mètre carré très élevées, mais avec des ajustements modestes, tandis que les dynamiques régionales sont plus diversifiées.
Les opportunités existent pour les acquéreurs (taux attractifs, négociation) comme pour les vendeurs (taux bas attirant plus d’acheteurs), à condition de rester bien informé de l’évolution des indicateurs.
Et si vous alliez encore plus loin ? Nous avons sélectionné pour vous des articles en lien avec ce sujet :
Bilan Immobilier 2024 : Ce qu’il faut retenir !
Combien faut-il d’apport pour acheter un bien immobilier ?
Quand l’humain prime sur le commercial : l’immobilier vu par Ludovic Navarre
Et bien sûr, notre blog complet qui regorge de conseils et d’informations utiles pour les propriétaires, investisseurs et locataires