Réforme 2025 de la saisie sur rémunérations en matière locative : ce que les bailleurs doivent savoir

26 juillet 2025

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Introduction

Depuis le 1er juillet 2025, les législateurs ont profondément réformé la procédure de saisie sur rémunérations.Elle repose désormais sur une plateforme dématérialisée, sans passer par le juge dans la majorité des cas. Pour les propriétaires bailleurs, cette réforme est une opportunité de récupérer plus rapidement des loyers impayés, sous réserve de respecter certaines conditions indispensables. Cet article détaille les règles, étapes, avantages et limites de ce nouveau dispositif, ainsi que des cas concrets pour mieux comprendre son application pratique.

1. Le titre exécutoire : fondement indispensable pour le bailleur

Avant toute saisie, le bailleur doit impérativement disposer d’un titre exécutoire, conformément à l’article L.111-3 du Code des procédures civiles d’exécution. Sans ce document, aucune saisie n’est possible.

1.1 Les types de titres exécutoire admis

Trois types de titres sont valables en matière locative :

2. Le rôle central du commissaire de justice (ex-huissier) dans la procédure

Depuis la réforme, le commissaire de justice devient un acteur clé, remplaçant dans la majorité des cas l’intervention du juge.

2.1 Quand intervient-il ?

Il intervient dès que le bailleur dispose d’un titre exécutoire, que ce soit un jugement, une injonction devenue définitive ou un acte notarié.

2.2 Étapes de son intervention

  1. Vérification du dossier
    Le commissaire contrôle la validité de la créance, la présence d’un titre exécutoire, et l’absence de contestation sérieuse.
  2. Mise en demeure et tentative amiable
    Il envoie une mise en demeure au locataire, ouvrant un délai pour payer ou négocier un échéancier.
  3. Commandement de payer
    En l’absence de règlement, il délivre un commandement de payer et inscrit ce commandement au registre national des saisies des rémunérations.
  4. Mise en œuvre de la saisie
    Il notifie la saisie à l’employeur ou tiers débiteur, qui prélève une part du salaire selon le barème légal.
  5. Action contre les garants
    Le commissaire peut aussi agir directement contre le garant solidaire, selon les mêmes modalités.

2.3 Coût de l’intervention

La réglementation encadre les frais, que le bailleur avance généralement, mais qu’il répercute sur le locataire ou le garant défaillant.

Exemples approximatifs :

Homme inquiet consultant un avis de loyers impayés à son bureau  Commissaire de justice notifiant une saisie sur rémunérations Réforme 2025 de la saisie sur rémunérations en matière locative : ce que les bailleurs doivent savoir

3. Déroulement de la saisie sur rémunérations depuis la réforme

3.1 Dépôt de la demande via plateforme numérique

Le bailleur ou son mandataire dépose en ligne sur la plateforme nationale gérée par l’Agence de gestion des saisies une demande comprenant le titre exécutoire, les coordonnées du débiteur et le montant dû.

3.2 Identification automatique de l’employeur

La plateforme interroge les bases de données (URSSAF, Pôle Emploi, DGFIP) pour identifier l’employeur ou la source de revenus saisissables. Si elle échoue, la procédure est suspendue.

3.3 Mise en œuvre de la saisie

Une fois l’employeur identifié, le commissaire notifie la saisie, qui se traduit par un prélèvement mensuel sur le salaire, dans le respect du barème de saisie tenant compte du reste à vivre.

4. Le contrôle judiciaire

Le juge de l’exécution n’intervient plus a priori dans la procédure. Le locataire peut contester la saisie dans un délai d’un mois après le commandement de payer. Ce recours est suspensif s’il est formé dans ce délai. Au-delà, la saisie continue malgré tout.

5. Traitement des procédures en cours au 1er juillet 2025

Le bailleur peut poursuivre sous l’ancien régime, pendant trois mois, les procédures qu’il a engagées avant cette date ; passé ce délai, si le bailleur ne confirme pas sa volonté de poursuivre avec un commissaire de justice, ces procédures deviennent caduques.

6. Avantages de la réforme pour les bailleurs

7. Limites et inconvénients

8. Cas pratiques fréquents

Conclusion

La réforme du 1er juillet 2025 modernise le recouvrement des loyers impayés avec titre exécutoire solide et procédure dématérialisée. Le commissaire de justice joue un rôle central dans cette procédure.
Cet outil offre aux bailleurs un moyen puissant d’accélérer les recouvrements, à condition d’être bien accompagnés et de maîtriser étapes.

Le locataire conserve un droit de contestation, mais peut voir son pouvoir d’achat affecté.

Pour sécuriser vos démarches, faites appel à un commissaire de justice compétent. Vous pouvez également faire appel à un professionnel de la gestion locative, tel que Ludael Immobilier.


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